Mécanique au bord de la route

Salut !

Le 12 mai, cap vers le Limousin pour réceptionner du parquet et le poser.
Le gros bahut (camping car Burstner de 1993 sur base Peugeot J5) est chargé et en route avec étape dans la famille à Olivet.
Tout va bien, mais en arrivant dans Orléans, à un carrefour, en voulant redémarrer, je sens un pépin.
Le moteur peine comme si j'avais oublié le frein à main
Le levier est devenu bizarre et en essayant de passer la seconde, j'arrive à mettre les essuie glaces, houla !
J'arrive à repartir en 3 ème, bien brave la bahut et je m'arrête dans une petite rue pour essayer de voir, mais j'y vois goutte.
Nous finissions de traverser Orléans en démarrant en 3 ème en ayant la 4 ème, la 5 ème et la marche arrière.
On arrive chez le beau frère et on boit l'apéro.
Dans la nuit j'ai cogité et je me suis souvenu qu'avec ma P60 j'avais perdu la 3 ème et la 4ème.
Là, c'était le câble de commande qui était pété. Le plus dingue, j'ai eu tout de suite la pièce chez Simca et un samedi !!!

Après le petit déjeuner, retour aux affaires.
Je vire la roue de secours, le support de roue de secours, j'essaie de virer le monstrueux filtre à air, et je vois le coupable !
La rotule de commande s'est déboitée. Yaka remettre en place, mais la place, c'est ce qui manque. Je me suis fait de belles estafilades sur les avant bras et en ayant des manches longues.
J'essaie deux pinces plates, pas assez de force. J'ai une pince étau, mais elle prend trop de place.
Et là, je pense aux outils ajoutés à la dernière minute, dont une autre pince étau et qui accepte de passer.
Clac ! Ouf, c'est fait.
Je tente d'assurer en passant un fil de fer, mais plus facile à dire qu'à faire, vraiment pas de place.
En route !
Tout va bien jusqu'à St Aignan sur Cher
Rebelote !
Démarrage en légère côte en 3 ème, il est vraiment brave le bahut.
On s'installe sur une place et c'est reparti.
La différence, c'est que le moulin est chaud, j'ai bien sué !
Là, j'arrive a sortir les énormes durites du filtre à air.
Un coup de pince étau, clac, ça entre et j'arrive à faire 2 tours de fil de fer pour assurer.
J'ai fait le spectacle; des gens sont venus voir le chantier et étaient admiratifs que je me démerde tout seul sans dépanneur  
Il n'ont jamais lu Gazoline  
On est arrivés à bon port, mais j'ai redémonté, j'en ai profité pour nettoyer et j'ai bien assuré par un collier rilsan.

Le plus marrant, c'est qu'en arrivant à bon port, en cherchant mon tabac pour alimenter ma bouffarde, j'ai vu que j'avais un collier en rilsan dans le vide poches  

Ouais, c'est vrai qu'une caisse à clous sans ficelle et fil de fer c'est pas une vraie
Je crois que je vais rajouter des rilsans dans la mienne ....

Combien de fois je me suis dépanné tout seul au bord de la route quand, étudiant, je roulais dans des poubelles ? (pas de CT à l'époque)

Et maintenant c'est comme toi, je ne prends pas la route avec mon fourgon-camping sans la caisse dans la soute : bien rare que ça ne me serve pas à un moment ou un autre  lors d'un voyage !

Salut

La boîte " au cas où " c'est l'équipement de base du camping cariste , bravo Marc . Va faire ce genre d'intervention sur une " boîte à puces " moderne .

Dalton a écrit:Salut

La boîte " au cas où " c'est l'équipement de base du camping cariste , bravo Marc . Va faire ce genre d'intervention sur une " boîte à puces " moderne .

Même les modernes peuvent être équipées de rotules plastique

En 1993 il y avait déjà du plastoc.
La boule qui sort de la boite est en métal, mais au bout du câble, c'est métal autour et plastoc dedans.

4CVdd a écrit:Combien de fois je me suis dépanné tout seul au bord de la route quand, étudiant, je roulais dans des poubelles ? (pas de CT à l'époque)

C'est là qu'on apprend le métier, et de toute façon, on n'avait pas la queue d'un pour se payer le dépanneur
Si ma première caisse avait été sans défauts et si j'avais eu plein de flouze, je n'aurais pas appris grand chose.

Ce qu'il me manquait, c'est du fil de fer tout simple, je l'ai emprunté à mon beau frère.

J'ai une ancienne boite d'ampoules Norma bourrée de vis, d'écrous, de rondelles, de clips de toutes tailles, du 5, 6, 7, 8, 10, c'est ma boite à merveilles.
Elle existe depuis que j'ai perdu un goujon sur la FIAT 500 en 1974 sur une autoroute du côté de Salzbourg et que l'huile sortait en direct.
Le goujon a été remplacé provisoirement par une vis de 8 qui venait du pare chocs avant.

marc02 a écrit:

Ce qu'il me manquait, c'est du fil de fer tout simple, je l'ai emprunté à mon beau frère.

Dans ma caisse à clous de voyage, c'est 40 ou 50 ans d'expérience, si je puis dire.

Au départ il y avait les outils classiques : clés plates et à pipes, tournevis, pinces etc ...
Et au fur à mesure que je n'y ai pas trouvé mon bonheur, j'ai rajouté ce qui manquait.
Et au fur et à mesure que je pose vis, écrous, cosses etc, je laisse le "rab" dans le fond de la caisse.

Rien à voir avec le stock de la maison bien sûr, mais j'y trouve mon bonheur quand il faut.

Elle doit bien peser plus de 20 kg aujourd'hui, d'ailleurs j'ai dû changer de valise l'an dernier car elle était épuisée.
J'ai tout remis dedans tel quel .....

Ah oui ! 20 kg ça force le respect
Et c'est le résultat de l'expérience

Ma valise en plastoc rouge, récup d'une belle sœur, il y avait une agrafeuse électrique au départ, elle héberge tout mon brol (comme on dit dans ch'nord).
Il y a aussi une boite de tabac avec des vis même à bois, des fusibles, un bazar mais bien utile.
J'ai deux sortes de tuyau en plastoc pour me dépanner quand un tuyau de la tronçonneuse, la débroussailleuse fait des siennes et ça peut servir pour les tuyaux de lave glace.
Pour les cosses, j'ai des fils et des cosses qui viennent de ..... machines à laver et quelques dominos.
Ça coûte zéro et c'est bien utile par exemple quand Môssieur l'alternateur se met à partir en dérapage incontrôlé, ou quand il faut attacher deux choses et qu'on n'a rien d'autre.
Ma femme râle quand elle voit les caisses de bazar dans mon antre, mais j'y tiens, c'est ce qui sauve un jour sans avoir à perdre du temps à aller chez machin truc.

Bravo, je te  rassures, les  badauds  qui te regardaient  réparer, si ça leur  arrive, il font  pareil. Ils regardent. Ou plutôt, ils  ne  regardent même pas : ils attendent  l'assistance. Assistance qui ne fera  au mieux que les  amener  chez un réparateur qui leur dira " Oh, vous  comprenez, je  ne peux  pas  faire  ça  maintenant voire avant 15 jours ! "

Pour rentrer du festival Gazoline le pépère a fait sa petite crise près de l'arrivée. Coupure totale à un endroit très favorable pour s'arrêter (de fait, de force !)
Vite diagnostiqué (fil cassé) et "réparé" (fil noué)

Pas de reproches, je lui ai quand même collé huit heures de route juste après 15 ans de stationnement !
Brave pépère, va. On va trouver une solution aux fils de coton de 73 ans d'âge.

Un fil électrique ?
T'as fait un noeud et le courant passe ?
Je vais faire pareil avec mon tuyau d'arrosage alors
Blague à part, t'es gonflé quand même et ton pépère mérite un coup de chapeau

Bah, j'ai beaucoup serré les fesses, et beaucoup écouté. La chaîne de distribution fait un barouf terrible, mais elle n'a ni cassé ni percé son carter. Ca m'aurait fait ièche de tomber en panne à l'aller et de rater l'évènement. La courroie aussi, elle a au moins trente ans si ce n'est cinquante, elle est dure et lisse en surface, elle glisse malgré la tension et s'est fendillée. Sans elle plus de pompe à eau, donc piétons. Mais elle a bien tenu aussi.

Le plus satisfaisant: c'est en fin de voyage que le châssis et la transmission étaient les plus doux et les plus silencieux. A plus de 3000 Tr, les soupapes commencent à tourner sur elles-mêmes et rôdent leurs sièges piqués par les années de stationnement. Monter une bonne fois à températures de service c'est autre chose que de faire le tour de la maison ou d'aller jusqu'au rasso du dimanche matin. Un Q3A, on ne devrait pas le démarrer pour moins d'une heure d'effort.



Les autres usagers ont changé en 15 ans ! Avant, en dessous de 65-70 Km/h, il n'y avait plus de lignes continues. Tous doublaient! Dimanche à la même vitesse, certains restent derrière, même s'il y a des pointillés ! En huit heures, un seul a dépassé sur la ligne continue.
Société de vieillards ?

4CVdd a écrit:Un fil électrique ?
T'as fait un noeud et le courant passe ?

Ben oui. Cassé dans sa cosse. Dénudé 5 centimètres puis noué autour du goujon. Et même rajouté un Rilsan pour maintenir en position et éviter que ça chatouille la masse en tombant à nouveau.

C'est un peu africain comme méthode, mais il restait moins de 30 km. Plus soigné et j'aurais raté la fermeture du bureau de vote...

Allez, une petite pointe pour finir de décrasser...

Si en plus d'être un Mac Giver au top, tu es un citoyen responsable ! Respect !

Il est beau comme un camion !
Je parle du chauffeur avec ses mitaines bien sûr ............
(mon père avait les mêmes en vacances pour échapper au volant brûlant de la Simca P60)

4CVdd a écrit:Je parle du chauffeur avec ses mitaines bien sûr ............

Je ne parviens pas bien à équilibrer les roues. Mais j'ai des idées à appliquer.
Alors il faut s'isoler, sans quoi ça finit en fourmis dans les doigts et en crampes.

De mémoire, 43kg pièce pour 2m31 de circonférence.

Ah mais je ne critiquais pas !
Bien au contraire.
Je sui sûr que tu es bien au courant, qu'il n'y a pas que la roue qui est à équilibrer mais tout l'ensemble mobile en rotation.
D'ailleurs je me souviens avoir vu quand j'étais gosse un mécano qui posait la voiture sans démonter les roues sur un chariot et les faisait tourner une par une.
Avec une lampe stroboscopique il repérait le balourd puis posait son plomb.
J'ai découvert l'usage de cette lampe à cette occasion et ça m'a émerveillé (c'est magique pour un gosse !)
Ce n'était peut être pas très précis mais ça avait le mérite d'équilibrer l'ensemble.
J'imagine qu'après ça, il valait mieux repérer l'angle à chaque fois qu'on réparait une crevaison fréquente à l'époque, mais du haut de mes 8-10 ans cet aspect m'a échappé

Machine à équilibrer roue en place. Comme un aspirateur traineau ou un bidet à enfourcher. Rouleau d'entraînement façon Solex.
https://img.directindustry.fr/images_di/photo-g/7363-11012053.jpg
https://www.cemb.com/wp-content/uploads/pdf/L88_Fr-de.pdf
A cette époque certaines jantes avaient un trou correspondant sur le moyeu avec un téton détrompeur pour remettre la roue dans la même position relative.
L'arbre de transmission, malgré son faible diamètre, a aussi une masse d'équilibrage. Les demi-arbres de roues, je ne sais pas. Jamais démontés.
Même les gros tambours de 305mm, je serais curieux de les voir sur une équilibreuse !

Ah oui, c'est l'idée, en plus récent et la lampe strobo en moins !

Oh ! Qu'il est beau notre pote Rétro'loc

De la conduite à l'ancienne, pas d'assistance, que du muscle !
Pas bête les mitaines, je sens que je vais copier, car il faut se battre avec le volant du bahut.
On dirait que tu es allé à Lamotte Beuvron, tu nous mets des photos ?

Il y en avait un très joli équipé camping car au Tour de Bretagne dernier.

Celui-ci a résolu ses vibrations de roues en montant une paire de roues de SG2 et une paire de Mascott B80-110.
Je vais essayer de m'en sortir en conservant les roues et les dimensions d'origine.

RétroLoc' a écrit:Celui-ci a résolu ses vibrations de roues en montant une paire de roues de SG2 et une paire de Mascott B80-110.
Je vais essayer de m'en sortir en conservant les roues et les dimensions d'origine.

Sans doute pour une question de "praticité" puisqu'il roule énormément avec son camping-car