Gazoline n° 282

pas en 2020 ?

Quoique Noël, cette année .....

Ne vous faites pas d'illusions; "ils" vont arriver à nous piquer Noël qui pour beaucoup de personnes est le seul moment de l'année ou on se réuni tous en famille...

Bonsoir
j'ai reçu mon exemplaire ce samedi , du coup j'en ai deux (je sais , je ne suis pas le seul) .
L'article sur la René Bonnet Djet mériterait d'aller plus dans le détail , c'est un modèle qui ne courre pas les rues .

Toujours pas reçu, ça commence à devenir inquiétant, j'espère que c'est temporaire et uniquement pour ce N° et non pour la suite de l'abonnement.

Je pensais à l'auto essayée en couverture...
Simca a arrêté la Chambord bien qu'elle eût trouvé sa clientèle, parce qu'elle manquait de place pour produire la 1000...
(impensable de nos jours !!)

Si (avec des si...) Si ce modèle avait été vendu en France, quelles concurrentes aurait-elle rencontrées ?
Avec 2.5L et 140ch, elle se serait posée entre les DS et les grosses Facel, en somme.

Une Rambler n'avait pas grand' chose de français (3L2 129ch)

Je n'oublie rien ? Toutes les concurrentes auraient été importées ?

Mercedes 230 W110 et Fiat 2300: 105ch seulement
Ford Zodiac 2600; 109ch
Jaguar Mk2 2400: 122ch
Opel Kapitän 2600: 100ch puis 2800: 125ch
Lancia Flaminia 2500: 119 ou 128ch... seule la 2800 touchait les 140ch !
Hors-de-prix, l'Alfa 2600 berline avec 130ch et boîte 5
Aucune avec un V8... (L'Opel Diplomat avec 4.6L et 190ch joue dans une autre Liga)

Finalement, une auto à sa taille aurait été l'éphémère Facel 6 à moteur Austin 2850cc de 150ch et overdrive, la Simca gardant un avantage fiscal.

Face à elle, Citroën aurait bien été obligé de vendre en série les DS21 Compresseur de la Gendarmerie (150ch).

RétroLoc' a écrit:
Face à elle, Citroën aurait bien été obligé de vendre en série les DS21 Compresseur de la Gendarmerie (150ch).

Je ne pense pas. D'abord, parce que ce n'est pas du tout dans l'esprit Citroën/Michelin de l'époque, et ensuite parce que la DS a un comportement routier qui se situe stratosphériquement haut par rapport à ses concurrentes de l'époque. Pas une de celles citées n'est capable de la suivre sur les routes des années 60 alors, pas besoin de plus de puissance... Ce qui n'empêche pas qu'à l'époque, Citroën étudiait un V6 et un V8 pour la DS...

RétroLoc' a écrit:
Simca a arrêté la Chambord bien qu'elle eût trouvé sa clientèle, ...
.

Ben ce n'est pas ce que j'ai compris de l'article de Gazo, ni de celui de Rétroviseur d'ailleurs !
L'un comme l'autre évoquent des stocks invendus et ça arrangeait bien Simca de les exporter au Brésil.

Quant à mettre cette version sur le marché français je ne sais pas, ils ne disent pas dans l'article (ou alors j'ai pas retenu) combien elle consomme ni quelle puissance fiscale elle aurait fait en France, mais ce sont 2 valeurs qui, dans les années 60) pesaient beaucoup dans le choix d'une voiture.

Perso, à la place de Simca, sûr que j'airais aussi parié sur l'avenir de la 1000 et des 1300-1500 que sur un tel modèle.

Un 2.5L: 14 ou 15cv, faudrait retrouver le tableau.

L'erreur est d'abandonner un marché rémunérateur (haut de gamme) sans jamais plus pouvoir y retourner.
Il n'y a rien à marger sur une 1000 de 5cv, sauf à en produire par millions, et encore, quelle peine.
Les profits viennent de la classe moyenne avec un peps de plus.
Dans ces années-là BMW était exactement dans la situation de Citroën, avec une gamme écartelée entre les Baroques V8 et les Isetta ou LS700 boxer à air.
Ils ont tout arrêté pour faire la Neue Klasse 1800, 2000 etc et accompagner la montée en gamme d'une clientèle fidèle, qui, dans une "carrière d'automobiliste" se sentait obligée de remplacer chaque voiture par une un peu plus grosse. Jusqu'à partir en retraite avec une 740i.
BMW n'a pas eu une seule année de pertes depuis la guerre...

J'ai souvenir d'un journal d'époque:
Un propriétaire de Chambord apprenant la fin de la production, était vite allé s'en acheter une autre "d'avance", pour après ! Il grognait: "ils veulent nous obliger à acheter une Mercedes ou quoi ??"

4CVdd a écrit:sûr que j'airais aussi parié sur l'avenir de la 1000 et des 1300-1500 que sur un tel modèle.

Une 1500 concurrence une R16 ou une 404, mais même Special elle ne va pas chercher une 504 en 1800, a fortiori en 2000. D'où les 160-180-2L
Il aurait au moins fallu une Spécial à double carbu, façon Fiat 125, avec 100ch.

M'enfin celui qui veut l'équivalent d'une Chambord, ne veut pas d'une carrosserie de VRP.

françois44 a écrit:Pas une de celles citées n'est capable de la suivre sur les routes des années 60 alors, pas besoin de plus de puissance...

Dans ces années apparaissent les autoroutes. Or la clientèle n'achète pas raisonnablement pour l'usage habituel, mais émotionnellement pour l'usage occasionnel.
Effectivement, la DS a fait son record de ventes à 15 ans, en 1970. Mais c'était en l'absence de la Chambord en question...
Et à cet époque, on avait déjà un marché européen ouvert (à 6 pays).
Et jusqu'en 66 ou 67 on avait même des Américains stationnés en France (Otan), avec des soldes d'expatriés, et ne cherchant que des V8 et rien d'autre.

RétroLoc' a écrit:

françois44 a écrit:Pas une de celles citées n'est capable de la suivre sur les routes des années 60 alors, pas besoin de plus de puissance...

Dans ces années apparaissent les autoroutes. Or la clientèle n'achète pas raisonnablement pour l'usage habituel, mais émotionnellement pour l'usage occasionnel.
Effectivement, la DS a fait son record de ventes à 15 ans, en 1970. Mais c'était en l'absence de la Chambord en question...

Mais même avec son V8 ses performances n'étaient pas très élevées, du moins pas suffisamment au-dessus de la DS pour faire la différence.
De toute façon, ce sont 2 voitures peu comparables. La Chambord imitait les voitures américaines mais adaptées aux normes européennes, avec un V8 des années 30, une bonne suspension AV mais un essieu rigide à l'AR, des freins à tambours et un comportement routier dans les normes de l'époque pour une propulsion... Avec un V8 plus puissant, elle serait peut-être allée un peu plus vite, mais au prix d'une altération du comportement routier, et une consommation..... De toute façon, je pense que la personne qui achetait une Chambord, c'était plus pour son aspect et la présence d'un "poussif" V8 que pour les performances routières...

RétroLoc' a écrit:
Et à cet époque, on avait déjà un marché européen ouvert (à 6 pays).
Et jusqu'en 66 ou 67 on avait même des Américains stationnés en France (Otan), avec des soldes d'expatriés, et ne cherchant que des V8 et rien d'autre.

Bien sur, mais ils n'auraient jamais acheté une Chambord, beaucoup européanisée. Ils ont préféré faire venir de chez eux les modèles qui leur plaisaient...

Je voulais dire qu'en 1970, la DS n'avait pas devant elle une Chambord façon Rallye Emi-Sul avec un 2.5L de 140ch. "Notre" Chambord était figée dans ses années 50, avec des restes des années 30, et avait disparu des catalogues depuis près de 10 ans.

Je n'ai jamais vu de statistiques sur les autos des Américains en France. Devant payer leurs taxes et leur essence au prix public (pas comme en Allemagne aujourd'hui encore occupée !), je crois que beaucoup achetaient localement.

PS: sur les cartes postales d'époque on voit un mélange d'autos américaines et européennes, sachant que le photographe a pu choisir un cadrage rendant l'image plus intéressante ?

Bon... Après être allé "courir" tous les tabacs-journaux du coin pour acheter mon "Gazoline" pas reçu, il est finalement arrivé hier... du coup j'ai donné le deuxième à un jeune voisin qui restaure une CX GTI!!! Au moins, ça fera un heureux!