Peugeot 202 de 1938 (Première série)

Ah ben oui, le jardin c’est le moment !

Tout ce que j'ai déjà mis en terre ou presque commence à crever, et je suis sûr qu'il n'a pas gelé.
Snif.
Je crois aussi que quelques limaces se sont jetées sur les jeunes pousses, car il y a des mortes mais aussi des disparues.

Ah les limaces ....
Tous les soirs je sors vers 22 h avec une lampe de poche
J’en ramasse une bonne dizaine
Hop dans un petit bocal
Et le matin, j’ouvre le bocal ..... dans le poulailler !
Elles adorent ça

Une fois j'en avais ramassé cent ! pour les deux canards.
Les goinfres ont tout bouffé d'une traite !

Les canards, c’est pire que les poules

Une fois, je leur avais apporté trois mètres de chapelet de saucisses crues.
Ils ont attaqué chacun à un bout, ont fait la course jusqu'à se bécoter les becs... puis ont tourné les ergots pour une petite sièste !!!

Oups !!!
Tu fais du foie gras ?

Non, même pas.
Je leur donnais ce que j'avais...
Je n'en ai même pas profité, ils ont fini par s'envoler !!
Je leur avait bien coupé des plumes, mais autant des deux côtés ! Il faut ne raccourcir qu'un seul côté pour qu'ils ne volent pas loin.

https://www.youtube.com/watch?v=bLYuBaLPOMw

Merci RétroLoc' pour ce film très sympa sur la 202 "Félicie" du Tour de France, qui est le modèle d'après la mienne!

Par contre, pas mal de choses ont été "bidouillées" dessus (bon... je sais, je suis perfectionniste en ce qui concerne les pièces d'origine! ), sans doute avant l'achat par nos "pépères voyageurs"... volant et colonne de direction, veilleuses avant, phares, essuie-glaces en mauvaise position (et de 2CV!), 4 jantes sur les 5 pas d'origine, boutons du tableau de bord pas identiques et dont les emplacements ne sont pas respectés, bascule du dossier de siège arrière, etc... Et l'histoire de ce modèle est racontée par Igor de manière plutôt imprécise.

Il est vrai qu'en restauration, pour les voitures d'avant-guerre c'est un peu compliqué de trouver des pièces... pourtant pour ce modèle, avec un peu de patience, on trouve encore ce que l'on veut à des prix abordables, et les documentations techniques ne sont pas rares.

Mais ça n'enlève rien au charme cette voiture, de l'épopée qu'elle a vécue ni au plaisir de la redécouvrir!

Bah, ce qui compte, c'est ce qu'elle a vécu du temps où elle était une "voiture d'usage". Sa vie ne s'est pas arrêtée en sortant de la vitrine du marchand, au contraire !
Si en 1942 elle a reçu une roue de Simca 5 ou des feux de Matford, ben il faut se dire que c'était la guerre ! et l'auto témoigne de son époque.
Irait-on aujourd'hui lui retirer son gazogène? Sans doute pas.
Si en 1980 elle a été découpée en custom, et a reçu un moteur 403, c'est aussi un témoignage de son époque, certes, mais pour moi c'est différent, car elle n'était plus une voiture d'usage.

Des nouvelles du joint en 3D ?
Je n'ai pas vu mon ami depuis un moment...

Hello Rapière,

Merci de ta question, ça s'est parfaitement passé, ton ami a été d'une disponibilité et d'une réactivité sympathiques et exceptionnelles, et je te remercie vivement pour ce conseil!
Du coup grâce à ces joints re-fabriqués  avec précision, j'ai pu remonter mon boîtier de direction dans les règles de l'art, et il ne fuit plus, malgré la grande fluidité de l'huile de ricin, préconisée pour son bon fonctionnement!

Je vous raconterai tout ça dans le détail dans les jours qui viennent, avec la suite des opérations et quelques photos, et ne manquerai pas de faire à ton ami et à son entreprise la publicité qu'il a largement méritée!

Au fait, si j'ai bonne mémoire, tu habites dans le Gers, donc en Gascogne, et ton pseudo me fait penser à l'épée de D'Artagnan, mais aussi... au "Pousse rapière", liqueur délicieuse à base d'Armagnac, et à l'apéritif qui la mêle au Vin Sauvage, et tout ça... j'adore, et viendrais volontiers un de ces jours partager ça avec toi autour d'une bonne table, alors... A ta santé!

la rapière était l'épée des mousquetaires et de d'Artagnan.
Avec mon Amie nous participons à différentes animations publiques afin de "ferrailler" un peu (pour de rire comme disent les petits).
Le prochain spectacle auquel nous participons est juste à la "frontière" de la Gascogne et de la Bigorre et s'intitule Albiciacum. Il y a un site dédié.
Bonne soirée

Salut les copains!

Bon, alors comme promis, voici la suite du chantier de ma Peugeot 202...

J'en étais resté à l'attente des joints en caoutchouc re-fabriqués par l'Entreprise Awv3D et son responsable, Monsieur Willy Valleray, conseillés par notre ami "Rapière", que je remercie vivement!
Cette entreprise s'est avérée d'une efficacité extraordinaire malgré la petitesse de ma commande, et comme je n'avais aucune idée de ce que représentaient les duretés de caoutchouc différentes proposées, ils m'ont réalisé en deux fois plusieurs exemplaires de joints, jusqu'à ce que j'obtienne la souplesse nécessaire au bon fonctionnement et à l'étanchéïté de mon boîtier, et tout ça pour une petite somme tout à fait raisonnable.
Pour couronner le tout, la fabrication et livraison ont été faites très rapidement, et Monsier Valleray s'est avéré très disponible et d'un abord sympathique.

Je remercie donc chaleureusement ce Monsieur et son entreprise, que je vous recommande pour toute re-fabrication en "3D", et dont je vous donne ci-dessous le lien pour les joindre en cas de besoin!

https://www.awv3d.fr/contact.html#wa-anchor-top

Voilà quelques-uns des joints re-fabriqués, et ce qu'il restait du mien lors du démontage:
(Désolé pour la mauvaise qualité de la photo)




Et voilà mon boîtier de direction enfin remonté sur l'ensemble, rempli de son huile de ricin toute neuve préconisée par le constructeur, et... plus aucune fuite malgré la grande fluidité de cette huile! Merci Monsieur Valleray et Awv3D!



Ensuite, je m'attaque aux ensembles pivots et amortisseurs de roues avant. Comme vous pouvez le voir, c'est plutôt cra-cra, et il y a longtemps que la graisse n'a pas été changée!!! Y'a du taf! (mais c'est vrai que par rapport à l'énorme travail de re-fabrication que font certains, je n'ai pas à me plaindre, cette 202 étant quand-même dans un état étonnant, vu son âge!)



Je suis agréablement surpris, après un premier nettoyage, de constater le bon état d'aspect de l'axe et du roulement.
D'autre part, je me vois confronté à un problème: malgré des essais divers avec toutes sortes d'arrache-roulements ou tambours, impossible de démonter les tambours et les moyeux avant...



J'essaie alors de commander chez Dépanoto, qui le reproduisait, l'arrache-tamour préconisé par le constructeur, et qui se visse sur l'extérieur du moyeu, avec une vis centrale qui vient appuyer sur l'axe de la fusée...



Mais il est en rupture de stock, et aucune fabrication n'est programmée!
Je cherche alors une solution, et finis par trouver grâce à Internet un appareil que devrait faire l'affaire... enfin j'espère!




Mais là, je suis face à un autre problème... Avant la guerre, il était fréquent que les pas des boulons de roues soient "à droite" d'un côté, et "à gauche" de l'autre, pour éviter le desserrage! Alors il me faut trouver des écrous M14 x150 à gauche, pour pouvoir fixer cet appareil sur les tambours sans risquer d'abimer mes écrous d'origine en bronze!
En attendant la réception des pièces, je commence à démonter l'amortisseur avant, histoire de le nettoyer et de le remettre en bon état de fonctionnement, car j'avais constaté un sérieux manque de souplesse du train avant. Ce sont des amortisseurs à friction, mais j'avoue ne jamais avoir démonté ce genre de système. Voilà à quoi il ressemblait avant que je commence:



Je comprends mieux la dureté des suspensions avant, car les bagues de friction sont complètement usées, et frottent difficilement sur leurs joues en métal, sans doute par l'inaction de la voiture pendant plus de 50 ans!



Alors on commence par un bon nettoyage:



Puis, après avoir commandé chez Dépanoto des nouvelles bagues de friction, avec des cotes au plus près des miennes, il me faut agrandir très légèrement le perçage central pour qu'elles rentrent parfaitement dans leur logement. J'installe les nouvelles bagues bien centrées entre les deux anciennes, serre le tout dans l'étau, équipé de mordaches pour ne rien abimer, et j'attaque à la râpe demi-ronde, lentement et patiemment pour ne pas ovaliser! Une fois le bon diamètre atteint, voilà ce que ça donne, avant et après:



Après ça, il me faut remplacer les deux petits joints souples d'étanchéité rouges... coup de chance, la souplesse, l'épaisseur et le diamètre extérieur correspondent à ceux utilisés pour les bouchons mécaniques de bouteilles de soda... J'en commande un sachet chez le quincailler voisin, il ne me reste plus qu'à repercer le trou central...
Oui mais... comment percer du caoutchouc souple sans le dégrader???
Ben... j'ai trouvé une solution toute bébète! Après avoir percé un petit trou sur deux planchettes, je trace deux axes au crayon sur l'une pour bien les centrer, puis les installe entre les deux... Je n'ai plus qu'à percer l'ensemble au bon diamètre, et refaire un aller-retour avec la mèche après que le caoutchouc se soit rétracté, pour que le perçage soit parfait et ébavuré!
Et voilà l'travail:





Je prépare ensuite les pièces à repeindre, en cachant les surfaces d'appui des bagues de friction, qui ne doivent pas être peintes, après un bon nettoyage au dégraissant, et applique une couche d'apprêt, puis trois couches de peinture noire satinée, que je cuirai ensuite dans le four de Madame (j'en profite pendant qu'elle n'est pas là, pour ne pas me faire disputer, alors... pas vu, pas pris, hein??? )





Pour en terminer aujourd'hui, voilà ce que donne l'amortisseur pré-monté, une fois terminé... Ch'est 'y pas bieau, cha???



Il ne me reste plus qu'à refaire la même chose avec le deuxième!
La suite sera la réfection des pivots, freins et roulements avant, mais pour ça il me faut attendre les écrous commandés pour démonter l'ensemble, donc ce sera pour la prochaine fois!

Quand j'ai déposé le moteur de cette voiture, je n'avais pas du tout prévu d'effectuer tous ces travaux supplémentaires, mais avec le recul je me rends compte qu'il aurait vraiment été dommage de ne pas en profiter, d'autant que si tout était encore en bon état, vu l'état désastreux du graissage et la crasse qui envahissait tout, ça se serait sans doute bien vite dégradé! Et je suis heureux, à mon âge, d'avoir encore des choses à apprendre, et à partager avec vous!
A bientôt les amis, pour la suite de ces aventures!

Comme toujours une restauration digne ce nom.
Pour arracher le tambour n'y a t'il pas une différence entre
tirer sur l'axe du roulement ou tirer sur le tambour lui même?
Je ne connais pas l'éclaté de ce modèle de véhicule mais je
ne m'inquiète pas trop car tu t'es suffisamment documenté
pour engager cette approche avec l'arrache que tu as.
Bon courage.

Bonjour, Gérard54,
Tu as raison, mais je n'ai pas d'autre solution, à moins que quelqu'un ayant déjà eu ce problème sur une 202 et possédant l'outil spécifique accepte de me le prêter...
Donc j'airai progressivement, et... dooouuucement, peut-être en chauffant légèrement le tambour au pistolet thermique!
Je vous raconterai dans le prochain "post"!

On a hâte de voir la suite!

Bonjour.

Toujours aussi parfait ton reportage, Jean Marc, et tu t'excuses pour des photos qui ne seraient pas bonnes !
Mais si, elles sont parfaites ! Si, si ! Et je note sec (Robert Dalban dans le rôle du larbin dans les Tontons Flingueurs)

Retirer un tambour qui n'a pas été démonté depuis x temps, c'est une de mes hantises.
Il y a un truc, encore trouvé dans Gazo, que j'ai appliqué sur les tambours de la Polo de ma grande : sonner le tambour.
Ça dit bien son nom, c'est comme sonner les cloches et ..... se faire sonner les cloches par les voisins "c'est pas fini c'bordel !!!!"
Pas compliqué et extrêmement bruyant, il faut taper tout autour du tambour en le faisant tourner à la main, en tapant aussi de temps en temps comme pour l'enfoncer, le but de la manoeuvre est de casser la rouille qui bloque c'te pu...n  de tambour.
Sans rien pour chauffer, vu que je n'étais pas à la maison, après avoir vu beaucoup de rouille et de reliquats de garniture sortir du tambour, il est venu après avoir fait levier ! Ouf ! Et la réputation de Papa_qui_répare_tout sauvée  

Une fois en possession du bon arrache, je pense qu'il faudra aussi jouer aux carillonneurs.
Continue à nous épater  

gerard54 a écrit:Pour arracher le tambour n'y a t'il pas une différence entre
tirer sur l'axe du roulement ou tirer sur le tambour lui même?

Il y a une différence, le risque de déformer/casser le tambour en tirant sur les vis existe. Tirer sur la gorge prévue à cet effet permet de maintenir les efforts au plus près, la résistance se situant bien sûr autour de la fusée.
Je ne connais pas l'épaisseur du voile du tambour, ni le diamètre de la fusée, mais sur une Traction (même montage) si on tire sur les vis, ça ne vient pas. Ou plutôt, les vis viennent bien, mais le centre du tambour reste serré sur la fusée conique !!
Et même si on cesse de tirer avant la rupture, le tambour une fois déformé est évidemment inutilisable.

Edit:
non, le montage n'est pas exactement le même, la Traction n'a pas de roulement en bout d'arbre de transmission (qui s'apparente à une fusée).

marc02 a écrit:
Il y a un truc, encore trouvé dans Gazo, que j'ai appliqué sur les tambours de la Polo de ma grande : sonner le tambour.

A mon avis "sonner le tambour" ne peut suffire que s'il est "coiffant", c'est à dire plaqué contre le moyeu fixe et collé au niveau de son centrage.
Ses trous sont alors plus gros que les vis qui le traversent seulement.

Quand les vis sont fixées sur le tambour lui-même, il n'est pas une simple "poulie de frein" mais le moyeu.
On peut alors tirer le long d'une fusée droite.
Mais si la fusée est conique et que le moyeu-tambour a été serré contre elle "comme il faut", c'est à dire avec un écrou de 20, 30, 40mm et le bras de levier qui va avec, alors ça ne décollera pas sans "méthode autoritaire".

Pour mon Q3A (montage idem DMA ou 402), je m'étais fait prêter un arrache pour autocars, avec un filetage super-fin. Combiné avec une clé d'un mètre de long, ça s'était décollé sans grande résistance. Juste un clac! bien sec qui révèle que, même s'il faudra tirer encoreun peu, "il a déjà compris".
Montrer ses muscles avant la bataille, peut éviter la bataille. Quand le moyeu a vu l'outil qu'on lui présentait, il n'a pas insisté.

RétroLoc',
c'est ce que je pensais d'où ma question.
L'effort doit être fourni sur le moyeu la ou est la résistance.
J'espère que Jean-Marc du Rhône ne fera pas un geste irréparable
mais je lui fais confiance, il a maintes fois montrer son savoir faire.
Cordialement.
Gérard

Jean-Marc du Rhône a écrit:Bonjour, Gérard54,
Donc j'airai progressivement, et... dooouuucement, peut-être en chauffant légèrement le tambour au pistolet thermique!
Je vous raconterai dans le prochain "post"!

N'est-il pas souhaitable de déposer le tambour vu qu'il n'est solidaire des goujons de roue?
Chauffer le tambour n'aura aucun effet sur le moyeu sauf si tu chauffes pendant trois plombes!
J'ai cherché sur le net mais je ne trouve que des modèles différents du tien.
Ça va le faire j'en suis convaincu.
Cordialement.
Gérard.

Pour démonter un emmanchement conique il faut taper tout le tour pour le "vibrer".
On fait ça couramment pour démonter les hélices sur leurs arbres. Les emmanchement sont conique avec souvent une clavette en long et taper sur le pourtour de l'hélice est le système le plus radical.
La force d'adhésion d'un emmanchement conique est énorme...

Sur le Tractions c'est conique, et l'effort est effectivement énorme. Avec des outils (deux demi-coquilles) de refabrication "chinoise", il n'est pas rare d'abîmer la gorge du tambour.

Le pire ce sont leurs barres de torsion cannelées ET coniques. Une presse PL avec des dizaines de tonnes n'y suffit pas toujours !